mardi 30 octobre 2012

EN ORTHOPÉDAGOGIE DANS UNE ÉCOLE RÉGULIÈRE

Dans ce billet, je vous parlerai de mon évolution en tant qu'orthopédagogue à une journée par semaine dans une école régulière. J'ai remarqué que je suis toujours en réflexion sur mes pratiques et j'essaie de trouver les façons qui me permettront de faire comprendre certaines connaissances de bases aux élèves. Lorsque je termine une période, je me questionne sur la pertinence de mes interventions par rapport au contenu et à l'apprenant lui-même. Donc, est-ce que j'ai pu mettre l'élève dans une situation de métacognition afin qu'il réfléchisse sur ce qu'il est en train de faire.
 
De plus, je me demande souvent si les élèves comprennent bien où s'ils font simplement des gestes mécaniques pour exécuter l'activité présentée. Il est fréquent de voir les élèves regarder sur leur voisin pour exécuter la tâche. Alors, j'essaie maintenant de contourner cela en leur attribuant la même tâche mes avec quelques variantes. Ceci me permet de vraiment aller chercher si l'élève comprend ou non l'activité.
 
Enfin, je suis toujours dans la réflexion de ma pratique autant avant, pendant et après que j'ai réalisé avec les élèves. J'aime discuter aussi avec l'autre orthopédagogue afin d'avoir son avis puisqu'elle est plus expérimentée que moi. 

4 commentaires:

  1. Bonjour Tania,

    Je trouve qu'il est primordial dans la profession enseignante d'être en mesure de nous questionner sur la pertinence de nos interventions et des méthodes que nous utilisons pour permettre à nos élèves d'acquérir les notions enseignées. Chaque apprenant est différent et chaque contenu peut être travaillé de diverses façons. Par ailleurs, comment placer l'élève dans une situation optimale, soit celle dans laquelle il comprendra le mieux la matière? Cela suppose et nécessite une certaine réflexion, sans quoi nous transmettrons des notions, certes, mais sans nécessairement nous assurer qu'elles seront maîtrisées et transférées dans des contextes différents.

    Je pense que pour assurer la bonne compréhension de nos jeunes, il importe également de cerner leur niveau, leurs forces et leurs difficultés respectives. Selon moi, ce n'est uniquement qu'en détenant une excellente connaissance de nos élèves que nous parviendrons à nous adapter adéquatement à leurs besoins et, par là, à créer un climat favorable aux apprentissages.

    De plus, je suis du même avis que toi en ce qui a trait à la richesse des conversations entre collègues. Il est toujours intéressant de connaître les diverses façons de procéder et d'aborder une problématique. Chaque individu est différent et nous gagnons à être à l'écoute des connaissances et expériences des autres.

    RépondreSupprimer
  2. Tania, je suis dans la même situation que toi et je me questionne tous les jours concernant les interventions que je fais! Comme toi, je me demande si l’élève comprend réellement ce qu’il fait. De plus, j’essaye de redonner les bases aux élèves, mais je demande à quel point il faut le faire. Étant donné, qu’on fait sortir les élèves de classe, je me préoccupe aussi par les activités et les leçons manquées lorsqu’ils ne sont pas en classe. Je suis consciente qu’une certaine responsabilité revient aux titulaires de classe, mais j’ai parfois de la difficulté à doser la quantité de temps et d’énergie devant être consacrée à l’enseignement de stratégies et de bases (tout en essayant d'atteindre les objectifs dans le plan d’intervention) et celle devant être consacrée à rattraper ou à revoir plus spécifiquement les enseignements faits en classe. L’évaluation des connaissances et des stratégies acquises par l’élève devient donc un peu plus complexe pour moi.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Tania,
    ton blog est très intéressant et les questionnements que tu y apporte le sont également. Même si actuellement je n'occupe pas la tâche d'orthopédagogue dans une école, je me dit que j'aurai probablement les mêmes questionnements lorsque j'occuperai le même emploi. Les élèves qui ont recourt aux services d'orthopédagogie ont des lacunes tellement grandes qu'il est difficile avec quelques heures par semaine de savoir ou donner de la tête pour les aider et surtout pour savoir quoi prioriser.
    De plus, l'orthopédagogue ne peut qu'espérer qu'il le réinvestira dans sa classe.
    C'est pour cette raison que je crois que le travail de l'orthopédagogue en contexte de classe est beaucoup plus pertinent et utile pour l'enfant.
    Ces enfants ont déjà de la difficulté à réinvestir ce qu'ils ont acquis durant leur période d'aide en orthopédagogie, il serait bien plus utile qu'ils bénéficient d'aide directement dans les tâches de la classe.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Tania,

    J'ai trouvé ton blog très réussi. En fait, tes questionnements sont pertinents, surtout dans la profession que nous avons choisi. Bien que j'occupe un poste d'enseignante au régulier, je remarque que ton questionnement sur l'apprentissage des enfants peut être aussi vu en classe régulière. Est-ce que les interventions que nous faisons sont toujours justes? Je crois qu'on reste des êtres humains et il se peut qu'elle soit juste une journée, mais qu'une autre, elle ne soit pas adéquate. Elle peut aussi varier selon les enfants que nous avons, car tous les enfants sont à la base différents.

    C'est une très bonne idée de varier la tâche en gardant en tête le même but. C'est d'ailleurs une belle façon de vérifier les acquis des enfants.
    Continue de toujours te poser des questions, car dans notre pratique, elle nous permet d'évoluer et je te félicite de vouloir le faire à tout coup, car il est facile de baisser les bras. Se questionner est simplement une preuve de vouloir se renouveler et ne pas avoir peur d'avancer. Bravo!
    Bonne continuité!
    Cynthia

    RépondreSupprimer